Les non-musulmans de l'empire ottoman avaient un statut juridique spécial. Dans une société théocratique de tradition islamique, chaque minorité était dite "nation" : non au sens propre de la nation mais au sens de la religion. Dans les Balkans on distinguait ainsi diverses communautés : juive, arménienne et chrétienne (orthodoxe, catholique et protestante). Chaque communauté avec son chef religieux élu était autonome et se gérait selon ses règles religieuses, sociales, spécifiques en respectant le droit islamique et certaines règles économiques. Pour la première Constitution ottomane (1876), tout habitant de l'empire était citoyen ottoman, sans aucune discrimination religieuse. Ces principes, abolis en 1878, ont été remis en vigueur sous la pression des élites et du mouvement des jeunes Turcs de 1908. Mais c'est seulement après le traité de Lausanne (1924) que l'on observe un véritable respect des droits accordés aux minorités.
Durant cet entretien l'ancien président du Congrès juif européen dresse un bilan de son action passé, qui a porté essentiellement sur la revitalisation des communautés juives d'Europe Centrale et de l'Est, sur la lutte contre le racisme et sur la transmission d'un message d'humanisme. Il développe ces trois points ainsi que la réalité d'une fracture entre ashkénazes et sépharades, l'attrait de l'immigration vers Israël et l'implication des juifs dans la construction européenne.
Bref historique des prises de position du Saint Siège à l'égard des juifs et de l'antisémitisme, de Pie XII à Jean-Paul II, 1943-1993 : de l'indifférence au dialogue. Etude des diverses étapes de cette évolution : la convocation par Jean XXIII d'un concile oecuménique (Concile Vatican II) en 1962, qui fut à l'origine d'une révision des relations chrétiens-juifs, du revirement des représentations bibliques du peuple juif; la reconnaissance de l'Etat Juif par Jean-Paul II en 1991; la rédaction d'un nouveau catéchisme en 1992 notant l'origine juive de Jésus.
L'auteur s'interroge sur la signification du judaïsme, sur le bien-fondé de la désignation de "minorité religieuse" à son égard et sur son rôle dans la société française. Elle traite de l'ambiguïté du judaïsme dans une société chrétienne, du renouveau religieux et de la crise de la représentativité des organisations juives face à la population juive elle-même et face aux instances gouvernementales du pays.
Pour illustrer comment l'histoire moderne anglo-juive a souffert d'une double défaillance, celle des historiens britanniques passant sous silence un certain nombre de thèmes juifs majeurs et celle de l'historiographie anglo-juive prêchant par excès de patriotisme, de conservatisme, de souci d'«émancipation», l'auteur examine trois exemples. Un sujet chrétien, duquel la composante juive a été exclue : la théologie de Newton, un sujet juif dont l'aspect chrétien a été éludé : Spinoza et les Quakers, enfin un terrain neutre, incompris faute de coopération entre historiens juifs et anglais : les juifs Anglais et la «Révolution Glorieuse» (1685).
Le recueil d'essais et d'articles écrits au cours des trente dernières années et publiés dans divers mensuels constitue un ensemble de réflexions et d'observations non conformistes sur le judaïsme, les juifs en France et dans le Monde, les problèmes de société. L'essence du judaïsme en tant que nature et culture est dégagée dans la première partie de l'ouvrage, la confrontation au monde contemporain (racisme et migrations, laïcité et laïcisme, politique et diplomatie, terrorisme, mémoire collective, relations chrétiens-juifs) puis la relation à Israël sont examinées dans les deuxième et troisième parties.
Enquête générale sur l'éducation juive en France et description de l'évolution de la population vers un modèle communautaire fondé sur une identité culturelle et identité religieuse. Etablissement d'un profil démographique global.
Vaste panorama de l'histoire des juifs de France et de l'évolution de la judéité française, 1945-1988. Les aspects essentiels abordés dans cette étude concernent : les flux migratoires (d'avant et d'après guerre et l'arrivée des juifs nord-africains) la reconstitution de la communauté juive et son intégration à la société française, les caractéristiques socio-démographiques, les associations juives, l'organisation de la vie religieuse et culturelle, les relations entre la France, la diaspora et l'Etat d'Israël. L'affirmation de l'identité religieuse et culturelle est examinée à travers ses spécificités françaises : politisation des juifs, combat pour le droit à la différence. Une réflexion sur les relations chrétiens-juifs, les relations juifs-musulmans et la résurgence de l'antisémitisme.
Réflexion sur les procédures d'évacuation des Juifs mises en place au Royaume-Uni pendant la deuxième guerre mondiale, 1939-1944, et leurs conséquences sur la structure de la communauté juive d'après-guerre. Analyse de la tradition antisémitique en Angleterre, des difficultés d'insertion de la population déplacée, des relations chrétiens-juifs, de l'affaiblissement de l'identité religieuse et culturelle au profit d'une assimilation plus ou moins imposée.
L'histoire heureuse du judaïsme médiéval de France et d'Espagne s'est achevée à la fin du XVème siècle par l'expulsion des communautés, peut-être à cause de leurs activités scientifique et philosophique, et aussi de l'action missionnaire de l'Eglise.